J'ai jamais été fan des DLC, en même temps cette pratique popularisée par Call Of Dirty et autres jeu vidéos de guéguerre profite de la crédulité du (jeune) joueur qui en bon fan de la licence veut vivre l’expérience totalement.
Ouais mais voilà, quand on vous vend un chapitre d'Assassin Creed II comme manquant au jeu de base parce que finalement je vous le donne en mille, c'est un DLC, la soupe prend des saveurs de grimaces. On aime bien nos jeux mais faut pas déconner, on vend le jeu qu'on a conçu entièrement et après on fait des suites qui sont elles aussi des jeu complets et pas un petit morceau de 20 minutes où l'histoire et l'originalité restent à la porte.

Ok donc ça c'est plutôt cool comme intro pour parler d'un livre non ?
Parce que cette Clé des vents au départ n'est pour moi qu'un sombre DLC littéraire, un truc que je ne pensais même pas possible surtout que, La Tour Sombre quoi.
Sauf que voilà, déjà moi je suis en pleine découverte de la saga et donc tout naturellement après avoir fini le 4ème tome et en attendant d'aller à Calla j'ai voulu voir de quoi il en retournait.
Et cette impression de DLC opportuniste dès les premières pages se fait ressentir, le Ka-tet qui avait ce petit caché un peu daté des tomes 3 et 4 a disparu pour laisser une atmosphère très lisse quoique creuse. On sent bien qu'il faut introduire le compte de la clé thought the wind et que même le père King ça ne l'amuse pas beaucoup beaucoup mais bon, ça fait du fan service, Eddie nous sort deux trois conneries et finalement même moi je rentre dans le trip. On va dire que comme pour Magie et Cristal c'est un effort nécessaire que l'introduction et la conclusion et qu'on les oubliera bien vite pour se concentrer sur le gros morceau de la lecture.

Même si là encore il y a deux strates d'histoires et que l'introduction du garou quoique riche en émotion semble encore n'avoir rien à faire là. On aurait presque voulu que Stephen (permettez que je l'appelle ainsi) entame dès la seconde page le conte parce que le reste on ne s'en fiche pas mais ça nous en touche une sans bouger l'autre et que sans Cuthbert et Alain la jeunesse de Roland perd de son charme.
Bref l'histoire de Tim se suffit à elle toute seule, Stephen King reste un magnifique créateur d'histoire et l'espace de trop peu de pages (j'aurais jamais cru dire ça moi le mec qui détestait les livres mais le pistolero est passé par là) on oublie la tour sombre, le Ka-tet et l'arc en ciel du magicien.

Car si la Clé des vents était un DLC ce serait du genre qui raconte quelque chose de totalement différent et qui malgré sa courte durée installe un background efficace pour que l'on puisse mieux verser sa petite larme à la fin. Mais surtout, dans le cadre d'une lecture suivie (et pas d'un retour comme bon nombre de ceux qui ont fini la saga ont du le faire), ce tome 4.5 apparaît comme une douce parenthèse qui nous fait un peu oublier les malheurs de Roland et sa jeunesse toute sauf dorée pour se concentrer sur un autre p'tit bonhomme qui lui non plus ne fait pas son âge (franchement entre lui et Roland j'ai l'impression qu'à leur âge j'étais un attardé) mais va jusqu'au bout de ses peurs et de ses forces pour faire ce qui lui semble juste.

Servie par de très belles illustrations à la fois poétiques et glauques, la Clé des vents reste un hors série, mais un hors série qui ne nous prend pas pour des cons, n'essaye pas de réinventer l'histoire mais juste de l'enrichir.
Stephen King doit être le plus nostalgique de cette saga, j'intuite et franchement Pédro si tu me lis, Je te pardonne tout.

Créée

le 26 juin 2013

Critique lue 319 fois

Kaptain-Kharma

Écrit par

Critique lue 319 fois

D'autres avis sur La Clé des vents - La Tour sombre, tome 8

Du même critique

We Will Always Love You
Kaptain-Kharma
10

Des samples et des hommes

Inutile de rabâcher l'histoire de The Avalanches, un simili Beastie Boys au départ (un délice que ce live On Recovery où Tony Diblasi essaye de casser un vinyle, en vain) qui laissera ensuite le...

le 15 déc. 2020

24 j'aime

1

The World Is Mine
Kaptain-Kharma
8

Le monde a mauvaise mine

A force de lire des shonens bâtards quand on a 15 il y a deux voies qui s'ouvrent à nous : continuer à lire uniquement du One Piece, Dragon Ball Z et Naruto en pensant que le manga se résume...

le 3 déc. 2013

16 j'aime

2