Sans doute le plus beau roman que j'ai pu lire à ce stade de ma courte existence. Il est tout simplement magnifique, du début à la fin. Il faut arriver à se détacher du réel pour plonger dans les méandres torturés de l'esprit d'Octave/Musset. C'est vrai qu'il est naturel de vouloir que le narrateur agisse et sorte de sa léthargie, de son apitoiement individuel constant... mais n'est-ce pas un peu le propre du romantisme ? Depuis mes cours de lycée, j'ai toujours trouvé le concept du "moi en souffrance" intéressant. Cela permet l'éclosion de réflexions ambitieuses sur le sens de nos sentiments. On apprécie ou non, néanmoins on ne peut pas nier que les tirades sont grandioses. Je suis tombée amoureuse de Musset et de son écriture, et cela s'est confirmé à la lecture de ses autres œuvres. Je ne me lasserais jamais de relire celle-ci - notamment le second chapitre sur le "mal du siècle".