Il est là, inébranlable, impérial, trônant sur les étagères depuis 1843 comme un vieux sage intransigeant. Lui, le Bescherelle, l’ami des étudiants, le cauchemar des cancres, le Batman de la grammaire, qui surgit toujours au moment où on hésite entre je vainc et je vaincs.
Dans La Conjugaison pour tous, Louis-Michel Bescherelle nous embarque dans un voyage épique à travers les méandres des temps verbaux. Plus dense qu’un roman russe, plus complexe qu’un polar scandinave, cette bible grammaticale ne pardonne rien et traque sans pitié les accords douteux et les participes passés rebelles.
Le passé simple se pavane comme un noble en fin de règne, l’imparfait du subjonctif se prend pour un vieux roi oublié, et le futur antérieur tente désespérément d’expliquer pourquoi il existera eu. Chaque page vous rappelle que le français, c’est un sport de combat où seule la patience peut triompher.
Bref, un incontournable aussi rassurant qu’intimidant, à feuilleter avec respect et une bonne tasse de thé… en pleurant sur l’infinitif perdu.