Les libertins et la Bette.
La cousine Bette est laide. Sa cousine Adeline est belle. La cousine Bette est vieille fille, frustrée et rongée par le désir d'une vengeance flamboyante contre la beauté de sa cousine.
Pas seulement une Belle et une Bette, non, c'était trop facile.
Non, ce livre ne propose rien de beau.
De la laideur partout. Celle de cette vieille fille de Bette, celle de l'âme de tous ces gens dépravés, sans morale, qui osent parler d'honneur mais ne sont guidés que par un égoïsme absolument accablant, celle des hommes.
Et dans toutes ces histoires de tromperies, une manipulatrice, du nom de madame Marneffe, fait glisser entre ses doigts tous les hommes qu'elle veut. C'est faible, un homme. Et elle, elle se voudrait sûrement la grandeur d'une Merteuil, la noblesse de la libertine hypocrite et intelligente, mais n'a que la décadence d'une traînée, dégueulasse catin égoïste et sans coeur.
Elle est le personnage le plus affreux que j'ai jamais croisé en littérature. Je voudrais qu'elle existe vraiment pour que je puisse lui arracher les yeux, et la jeter moribonde dans un volcan en éruption.
La Cousine Bette est de ces livres affreux qu'on a du mal à terminer. Pourtant pas du tout difficile à lire, un Balzac fait pour être populaire, mais mettant en scène des personnages si hideux, énervants, dégoûtants, que chaque nouvel évènement, chaque nouveau coup de la Marneffe, de Hulot ou même de Lisbeth, est un coup de dégoût pour le lecteur...
C'est un de ces livres dont on se rend compte qu'il nous a beaucoup trop aspiré : parler de l'intrigue, des personnages, de leurs plans machiavéliques, ça met en rage.
BORDEL VOUS ÊTES TOUS LAIDS.
Tant de gens laids, et tant de réalisme, c'est absolument infect pour les nerfs, mais il faut reconnaître que c'est aussi incroyablement bien fait.