Lisbeth Fischer, d'une bonne quarantaine d'année, issue d'une famille pauvre, disgracieuse de visage, austère et d'une personnalité forte, gravite autour de sa soeur sur Paris, Adeline Hulot, à qui tout semble réussir, le physique, le mariage à un ancien maréchal d'Empire, de beaux enfants à marier... Lisbeth n'a rien, sauf peut-être un beau polonais (Wenceslas), qu'elle a sauvé du suicide, sculpteur prodige en devenir, mais qui sera accaparé par la cousine de sa soeur Hulot, Hortense... Lisbeth, n'ayant plus de rêves, développa comme seul projet celui d'assombrir la destinée de sa cousine, avec patience et méthode. Lisbeth a pour acolyte Valérie Marneffe, jeune et belle parisienne très en vogue dans les salons, qui s'ennuie terriblement avec son époux Marneffe et qui multiplie les amants comme seule source d'auto-gratification, des amants vieux, jeunes, peu importe, les vieux sont riches et influents, les jeunes sont fougueux ou artistes. Valérie Marneffe sera l'arme idéale de Lisbeth qui ne manquera pas de l'utiliser pour détruire la famille Hulot, autant pour endetter cette famille que pour la désunir. Au moment ou la famille Hulot sera au plus bas, elle sollicitera quelques concessions, tout en paraissant agir en ange bienveillant, c'est la toute l'attitude machiavélique de Lisbeth. Tout le long apparaitra également Crevel, riche commerçant et maire de Paris, à qui le pouvoir et l'argent ne suffisent pas, lui-même ayant une revanche à prendre sur Monsieur Hulot, ce qui empirera la situation de la famille Hulot davantage. Un esprit de représaille flotte tout le long du roman et rares sont les fois où les personnages jouent à cartes découvertes. Lisbeth réussira-t-elle à la fois à se venger et à obtenir un rang dans le milieu parisien ?