Dans la curée, Émile Zola nous entraîne au cœur du Second Empire, où la spéculation immobilière et la quête effrénée de richesse révèlent les travers humains avec une acuité impitoyable. Renée Saccard, épouse d'Aristide Saccard, se trouve prise dans un tourbillon de luxe et de débauche, incarnant la déchéance morale d'une société avide de plaisirs matériels. Aristide, spéculateur sans scrupules, ambitieux et calculateur, manipule son entourage avec une habileté machiavélique, symbolisant la cupidité et l'opportunisme à leur paroxysme. Sa soif insatiable de pouvoir et de richesse le pousse à exploiter sans vergogne les faiblesses humaines, y compris celles de sa propre famille. La relation incestueuse entre Renée et son beau-fils, Maxime, ajoute une dimension scandaleuse et tragique à son destin, mettant en lumière les fissures d'une existence bâtie sur le mensonge et la cupidité. Zola, en fin observateur, dissèque les mécanismes de la dépravation humaine, où la quête de pouvoir et de richesse conduit inexorablement à la destruction. Renée, à la fois victime et complice de ce système, illustre la chute inéluctable de ceux qui se laissent aveugler par les mirages de la fortune et du pouvoir, tandis qu'Aristide, maître de ce jeu pervers, orchestre leur déchéance avec une froide détermination. Aristide Saccard incarne cette quête effrénée de richesse qui consume tout sur son passage, y compris les liens familiaux et les valeurs morales. Renée, quant à elle, représente la victime sacrificielle de ce système, dont la chute tragique illustre la vanité et la fragilité des apparences.