Comment ai-je pu passer à côté de Wilkie Collins pendant toutes ces années ? C'est un mystère !
Ce livre est tombé entre mes mains un petit peu par hasard et je découvre l'engouement général pour cet auteur. Oh mais oui ! Attendez-moi les amis, j'arrive !
Dès les premières pages de La dame en blanc on sent que quelque chose va se passer. Cela s'appelle "foreshadowing" en anglais et c'est un procédé utilisé de manière plus ou moins subtile. Ici, je ne vais pas mentir, ça ne l'est pas vraiment : le personnage principal a un mauvais pressentiment dès le début, alors qu'il est entouré de son ami, sa mère et sa sœur, et cela frise un peu le ridicule paranoïaque. En revanche, si le "foreshadowing" de Collins n'est pas très subtil, qu'est-ce qu'il est efficace ! Le personnage principal "s'emballe" peut-être pour un rien, mais je me suis "emballée" avec lui ! Dès le départ ! Sans réserve !
Si bien qu'au premier quart du livre, il ne s'était rien passé de réellement inquiétant, mais j'étais déjà dans tous mes états ! Et c'est monté, monté, monté, jusqu'au point où, avant même d'avoir fini le livre, Collins s'était glissé dans mon Top 10 de mes auteurs fétiches.
Avec ça, la barre était haute et j'appréhendais un peu la fin du livre. Quand on a l'impression d'être tombé sur une pépite rare, on n'a pas envie de se retrouver avec un pétard mouillé. Alors, la fin de La dame en blanc m'a-t-elle fait l'effet d'un pétard mouillé ? Que nenni ! Le suspense et la tension retombent un peu, bien évidemment, mais le dénouement reste cohérent et, surtout, satisfaisant.
Au-delà de l'intrigue, c'est l'écriture qui m'a profondément marquée. Étant très sensible aux descriptions qui servent le suspense et l'histoire, ce roman m'a comblée ! Mention spéciale pour la description du petit lac chez Sir Percival, avec son côté clair et son côté sombre, suivi de la découverte du petit chien blessé. Passage juste parfait !
Nous ne sommes qu'en janvier mais La dame en blanc a de fortes chances d'être mon coup de cœur de l'année !