Il faudra m'expliquer quels sont les dix prix littéraires en question, supposé gagnés par ce livre et utilisés à fins de racolage dans les rayons chez Virgin. Numéro un des ventes ? Really ?
Malgré un nombre de pages restreint, j'avais décidé de donner sa chance à l'œuvre. Je n'ai su qu'en penser tout du long, et ne sais toujours pas s'il m'a surprise ou incommensurablement saoulée.
Premièrement, le quatrième de couverture parsemé de paillettes et de licornes n'a rien à voir avec le thème du bouquin. Mais bon, c'est sûr que "le cheminement douloureux d'une veuve éplorée vers une possibilité de renouveau du bonheur", c'est moins sexe qu'une histoire de jus d'abricot.
Deuxièmement, les petits intermèdes parsemant l'histoire à coup d'anecdotes, dates, définitions et autres éléments de la vie réelle sont profondément agaçants. David, on sait que tu as tenté un petit effet de style sur ce coup-là, mais ça gave plutôt qu'autre chose. C'est trop gros.
Néanmoins, je me suis surprise à le lire très (trop) rapidement, sans émerveillement, mais souvent avec le plaisir d'une lecture relaxante. Pas trop mal écrit (en gros, un vocabulaire recherché mais un style parfois un peu vaseux, du genre "il était surpris comme le soleil est surpris par une éclipse" ou les moultes et redondantes allusions à la beauté diaphane de Nathalie, c'est bon, on a compris), sans vraiment d'originalité, mais traitant d'un sujet somme toutes délicat, ce qui n'est pas forcément un exercice aisé.
Je n'exclus pas de retenter l'expérience avec un autre de ses écrits...