Gwenda, jeune femme de 22 ans, a quitté la Nouvelle-Zélande pour débarquer en Angleterre à la recherche d'un petit nid douillet pour elle et son mari, qui doit aller la rejoindre un peu plus tard. Elle trouve vite son bonheur avec une villa en bord de mer. Mais chose bizarre, elle a l'impression de connaître les lieux alors qu'elle n'avait jamais posé le pied en Angleterre auparavant. Chose encore plus bizarre, lors d'une représentation théâtrale, une réplique entendue va faire remonter à la surface des méandres refoulés de sa mémoire l'image d'un meurtre qui aurait eu lieu dans la villa et auquel elle aurait assisté petite fille... Se demandant si elle ne serait pas devenue folle, Miss Marple, dont elle va croiser la route, va heureusement la rassurer sur l'état de sa santé mentale...
Ecrit pendant la Seconde Guerre Mondiale, tout comme Poirot quitte la scène, mais publié qu'après la mort d'Agatha Christie, ce roman est censé être la conclusion du personnage de Miss Marple. Mais contrairement à Poirot quitte la scène, qui donnait au détective belge une véritable fin, là on n'en ressent pas une de quelque manière que ce soit (si ce n'est dans le titre, mais c'est vraiment tout !!!); ce roman aurait pu être aussi bien le pénultième ou le premier roman avec Miss Marple, ça n'aurait absolument rien changé pour ce qui est de l'intrigue.
Si j'ai deviné le nom de l'assassin avant la fin, il faut reconnaître que l'ensemble est bien mené, que Christie joue très bien avec les vrais et les faux indices. J'avoue que je n'ai pas su toujours identifier les véritables indices, à ma très grande honte. Là encore pour la je-ne-sais-combientième fois, elle a réussi à m'avoir en bonne partie, et pourtant là encore c'était juste devant mon nez.
Et évidemment encore, comme une grande majorité des romans de la reine du crime, La Dernière énigme est prenant de bout en bout.