Le deuxième tome de Blackwater utilise la même construction que l’ouvrage précédent ; une intrigue qui prend bieeeeeeennn son temps afin d’étoffer les perfidies et les manipulations stratégiques de cette famille qui constitue le noyau dur de Perdido.
L’introduction de nouveaux personnages et les ellipses temporelles permettent cette impression de vieillir avec les Caskey et participent également à obtenir toute la magie de cette aventure au goût certain de southern gothic qu’on peut retrouver dans des oeuvres telles que Minuit dans le jardin du Bien et du Mal de John Berendt (sans le côté policier, of course) ou encore à Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg (une scène particulièrement minou je te jure, j’y étais).
Ainsi, comme pour La Crue, les pages défilent et viennent fournir à notre imaginaire une carte mentale de cette petite ville d’Alabama jusqu’à ce qu’en grand seigneur, Michael McDowell vienne récompenser ses lecteur.ices au bout de deux cent pages pour un sacrifice de taille et de choc lui permettant de sortir de ce côté Chair de Poule et tendre vers une gloutonnerie horrifique à la Poppy Z. Brite pour le moins excellente !
Pas de surprise donc mais pas de déception pour autant. Bien que les non initiés commencent à se faire rare de nos jours, j’invite le reste du monde à se procurer ce début de série v’la efficace !