J'ai mis un million d'années à lire ce livre.
« The edible woman », dans sa version originale, nous offre une réflexion cinglante mais juste sur ce que pouvait être la vie d’une jeune femme outre-atlantique dans les sixties. Oui, ce livre fait un portrait au vitriol de la société de l’époque, tiraillée entre modernité et moralisme. Les personnages sont les combustibles d’une dissection de la place de la femme à cette époque, et la quête identitaire de Marian apparait comme une brillante réflexion féministe avant l’heure, bien que l’auteure démente avoir eu cette intention. Oui c’est très bien écrit, le style de Margaret Atwood est impeccable, c’est drôle et incisif. Le résultat est un ouvrage intelligent et assez bizarre à la fois (j’avais envie de dire original, mais en fait non, bizarre est bien le bon mot). Un vrai ovni au rayon roman. Mais malgré tout ça, je me suis ennuyée et la lecture m’a paru prendre une éternité, les 300 pages les plus longues de ma vie. Ce qui est très frustrant, parce que ce bouquin est somme toute bon, mais il lui manque un je ne sais quoi de motivant dans sa lecture. Peut-être est-ce parce que je l'ai lu en anglais, et que la lecture est donc forcément un peu plus fastidieuse et un peu moins "glissante". Ce livre restera en tout cas pour moi une énigme à jamais, il ne m'a pas donné envie de m'y réattaquer un jour.