Critique rédigée en février 2017
Digne d'une véritable fable de la Fontaine longue durée, voire en mieux, une histoire imaginée par George Orwell, non pas ici pour critiquer une mauvaise attitude humaine, mais critiquer le totalitarisme et le régime politique des années 40. Comment plaire à petits et grands?
Certainement pour moi le meilleur livre que j'ai eu à étudier en cours de français, même si avant de le lire j'étais un peu septique ; moi qui ne suis d'habitude pas bien passionné par les histoires animalières... Au final, lu bien au chaud durant les vacances d'hiver, bien au chaud dans un immeuble montagnard, je commence le livre,... Du moins je le continue; et en moins de quelques jours je le termine, ce qui n'est pas commun pour un livre pour l'école et pendant une si courte durée !
Au final, une satire drôle, subversive, et féroce telles ces drôles d'animaux qui, dès le début, prennent la place du négligent fermier Jones en le chassant de la ferme! Dès là, on comprend que l'histoire sera ponctuée d'une satire grinçante de la dictature! Chaque personnage représente un personnage historique, par ses idées politiques et/ou sur son apparence: le cheval Sage l'ancien faisant son discours révolutionnaire comme Lénine et mourrant trois jours plus tard, le cochon Napoléon prenant le pouvoir tel Staline en écartant Trotski, ici Boule de neige, Mr. Jones le tsar Nicolas II, chassé du pouvoir, le cheval Malabar incarnant les valeurs liées au travail et à tous, le dévouement communiste... Les personnages y sont très représentatifs, on y croit plus qu'un témoignage!
Certains personnages ont beau symboliser des dictateurs, le régime est d'abord positif mais certains animaux ne semblent pas adapter le nouveau fonctionnement de la ferme des animaux... C'est ici la représentation du sentiment nouveau, de la difficulté d'un passage à un nouveau régime. Le drapeau créé parodie le drapeau communiste, par une corne et un sabot sur fond verre pour... Le dénoncer, quoi d'autre? De façon humoristique, à noter...
La particularité des animaux est qu'ils se rapprochent de l'humain SANS imiter les humains. Tous les animaux sont égaux, même si les cochons sont plus intelligents: ils ne travaillent pas mais donnent les ordres, cela cache une certaine critique de la dictature. On peut donc dire que le régime instauré est un exemple d'égalité et de fraternité, l'égalité de tous, la fraternité.
Pour tous ceux qui n'ont pas encore eu la chance d'avoir eu à le lire, il n'est pas encore trop tard, surtout pour les plus jeunes (je rappelle que je l'ai lu en 3ème), c'est vraiment détendant, sans prise tête à lire, subtil et faisant mouche ; et, pour ma part, ça me rappelle de bons souvenirs...