Il ne se passe rien. Ce n'est pas grave. C'est japonais. Le pas grand-chose fait figure d'esthétisme. On bannit la psychologie, l'audace de l'introspection, on promeut le tout vertical, le direct, le naturalisme. La formule pour s'enthousiasmer, tendre vers l'inconnu, se retrouver s'est égarée dans la minceur des relations entre des personnages de la quotidienneté, une dame seule, son fils, un professeur sans toutes ses facultés mnesiques, obsessionnel, ignoré, que l'ecriture n'éleve pas plus haut qu'un poussiereux cliché. Certes, on ne s'attend pas à du Dostoïevski. Mais rien ne fait moins regretter Mishima.