Sur Ganymède, la lune de Jupiter transformée en grenier à blé pour les planètes extérieures, un sergent des Marines de Mars assiste au massacre de sa section d’élite par un supersoldat monstrueux.
Sur Terre, une personnalité politique de haut rang s’évertue à éviter un conflit interplanétaire, en dépit des intérêts divers de groupes de pression tentaculaires et sans scrupule.
Sur Vénus, la protomolécule extraterrestre a investi la planète entière. Elle y prolifère à l’abri des regards, génère des bouleversements mystérieux qui menacent de propager l’indicible dans tout le système solaire.
Ce deuxième tome de la série est une franche réussite. Il introduit plusieurs personnages supplémentaires, et ils sont pour la plupart intéressant : Bobbie Draper la montagne de muscles des Marines de Mars, Praxidike Meng le scientifique de Ganymède, et Chrisjen Avasarala la politicienne des Nations Unies. Même si on n’est jamais très loin du stéréotype, l’ensemble fonctionne assez bien, avec les quatre membres déjà connus de l’équipage du Rossinante, Holden, Naomi, Alex et Amos. L’univers de la série prend de l’ampleur, gagne en complexité et en mystères, et les auteurs parviennent à tenir le lecteur en haleine.
Le roman n’est pourtant pas sans défaut. Les méchants sont horriblement caricaturaux et sans relief, et le monstre protomoléculaire ressemble à une version Marvel un peu enfantine du terrifiant Gritche des Cantos d’Hypérion. D’ailleurs, d’une manière plus générale, on ne peut pas dire que les auteurs fassent preuve d’une imagination débordante : les ressorts sont vus et revus des dizaines de fois dans d’autres histoires, d’autres univers, d’autres auteurs. Heureusement, ils parviennent malgré tout à conserver un suspense, lié en grande partie à la protomolécule, avec notamment un épilogue qui ne peut que donner envie de se jeter sur le tome 3…
James S.A. Corey : La Guerre de Caliban – 2012
Originalité : 2/5. Pas la plus grande qualité de ce roman.
Lisibilité : 3/5. Le récit est parfois un peu lourd, sur le fond comme sur la forme.
Diversité : 3/5. Le roman est construit sur la vision alternative de quatre personnages, chacun apportant une dimension intéressante.
Modernité : 3/5. Plaisant mais (toujours) rien de révolutionnaire.
Cohérence : 3/5. Mieux construit que le tome précédent, mais on sourit parfois devant la naïveté de certains protagonistes…
Moyenne : 5.6/10.
A conseiller si le premier tome vous a plu.
https://olidupsite.wordpress.com/2023/08/09/the-expanse-tome-2-la-guerre-de-caliban-james-s-a-corey/