Livre en cours, critique de contre
Un long voyage lent à travers le paysage, là où les bateaux peuvent voler pour traverser le monde. Un monde où le vent se fige par la vitesse. Il tourbillonne à des vitesses infinies, et constitue ainsi la matière. Tout ce qui existe. Fondations chaotiques.
La horde, ce sont 23 personnes qui choisissent de contrer le vent à pied, parce que les étapes n'ont aucun sens sans le tracé. C'est sur le tracé que le vent se relâche. Il devient compliqué, mouvant, insaisissable, parce qu'il ralentit lui aussi, et commence à révéler ses secrets. Parce qu'il commence à se décortiquer, libéré de la compression, invisible à l'œil nu, inconnu, nouveau, mais enfin compréhensible. La lenteur d'aller à pied, ce n'est pas le choix de la monotonie. Parce que, comme dit Caracole, le troubadour, « la monotonie n'existe pas. Elle n'est qu'un symptôme de la fatigue. Le divers, n'importe qui peut le rencontrer à chacun de ses pas, pour peu qu'il en est la force et l'acuité ». Facile à dire pour lui, c'est un orpailleur.