Sur le vif, la grande interrogation porté par le vent qui passe sans s’arrêter est le devenir sur cette terre. C’est le grand cri tragique de la vanité de nos existences : aimer la nécessité de la vie ici-bas sous tous ces aspects et non s’imaginer heureux.
Il faut retrouver « l’innocence du devenir » et de ce fait, les deux aspects du surhumain : la création et l’innocence enfantine.
« L’enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation »
Par-delà le bien et le mal et de toute morale il est ce lion anarchique qui a retrouvé sa lucidité, sa volonté de puissance n’est pas encore annihilée par la conscience morale. La joie naïve et innocente de l’enfant affirmatrice de son vif, de sa puissance, passe par le jeu. L'enfant est « au plus près des jeux créatifs de la volonté ».
C’est pourquoi Nietzs… Caracole… peut dire que « La maturité de l’homme, c’est d’avoir retrouvé le sérieux qu’on avait au jeu quand on était enfant. »,
Loin d’opposé, comme le font les adultes, jeu et travail sérieux, l’enfant met tout son sérieux à jouer avec le monde qu’il recrée, qu'il réinvente au grès du vent, libre comme l’air. C’est pourquoi pour devenir surhomme, l’homme devra être capable de jouer un air lui aussi avec sa réalité pour recréer ce qu’il y a de plus sérieux : un nouveau système de valeurs pour l’humanité ennoblie. Le chameau devient lion, le lion devient enfant et seul l’enfant se Sov de la neuvième forme.
Sur la forme, ‘’L’explosion a une matière, une matière unique, qui est son, qui est le son. L’explosion joue, elle joue une musique sur un instrument potentiel infini, qui est l’air. L’air existe au seuil de la Porte sous forme de cordes, de cordes d’air dense qui vibrent sur une hauteur hallucinante. Le son qui sort de la porte crée tout. Il crée le monde sur lequel nous marchons, ce qui est posé sur ce monde, ce qui s’y déplace et y vit. Le vent est une forme du son, sans doute la plus linéaire et la mieux modulée, quoique pas la seule. La pluie, la neige, la grêle sont aussi une forme du son. Les étoiles et les nuages, les nuages et les couleurs, chaque animal qui avance en silence, chaque végétal qui pousse en stridulant, chaque pierre qui babille au-delà de l’audible des formes du son. L’explosion ne détruit rien, elle enfante, elle accouche les sons.’’
La partie la plus indivisible de l’univers n’est pas constitué par des particules ponctuelles mais des cordelettes vibrantes au grès du vents possédant une tension. Ce que nous percevons comme des particules de caractéristiques distinctes (masse, charge électrique, etc.) ne seraient que des notes vibratoires différentes d’une même corde oscillante. Les différents types de cordes, vibrantes à des fréquences différentes, seraient ainsi à l'origine de toutes les particules élémentaires de notre Univers. Avec cette hypothèse, les théoriciens des cordes admettent une échelle minimale, reliée à la taille de Planck, et permettent ainsi d'éviter facilement l'apparition de certaines quantités infinies de divergences qui sont inévitables dans les théories quantiques de champs habituelles.
‘’À l’origine fut la vitesse, le pur mouvement furtif, le « vent-foudre ».
Puis le cosmos décéléra, prit consistance et forme, jusqu’aux lenteurs habitables, jusqu’au vivant, jusqu’à vous.
Bienvenue à toi, lent homme lié, poussif tresseur des vitesses.
¿’ Nous sommes faits de l’étoffe dont sont tissés les vents.’’