C'est juste une vie que nous menons, nous sommes plein d’espérance ou de désespoir mais finalement chacun mène sa barque comme il le peut selon ses capacités et selon ce que la marée lui apporte...
Ce douzième roman des Rougon-Macquart apporte une nouvelle lecture de Zola, un peu comme "La faute de l'abbé Mouret" ; en effet après de grandes fresques remplies de personnages multiples, certes exceptionnelles, celui-ci se recentre sur un noyau, une famille, qui reste tout un monde quand même.Ce livre est vraiment une perception naturaliste de la vie, "La joie de vivre", titre volontairement ironique, nous fait tourner les pages un peu comme nous vivons chaque jour de nos vies entre engagements, routine, espoirs et dégénérescences de notre personne. Je ne compte pas analyser l’œuvre, qui selon moi, est des plus pertinentes, mais l'emprunte amère mais tellement vraie que laisse cet ouvrage nous touche directement dans sa véracité.Quand on lit du Zola, c'est nous que nous lisons.
Je suis admiratif de la capacité d'un homme à analyser avec des mots ses semblables,dans leurs tréfonds psychologiques, à faire passer le message, l'émotion de l'existence que nous ne savons nous-mêmes pas traduire... C'est magnifiquement dur, c'est la vie... Bravo Émile!