Premier livre et ouverture de la comédie humaine, la maison du chat qui pelote
Balzac nous livre avec cette longue nouvelle une photo du quartier de Saint-Denis de l'époque et surtout de ses commerçants. L'ouverture est descriptive comme cela sera son habitude, et réussie. C'est un tableau des habitudes de Mademoiselle Augustine et de sa famille, et de la vie rythmée par le profit de la famille bourgeoise. Balzac compacte à merveille description physique des habitants, du quartier dans ce tableau mouvant qui livre les habitudes répétitives de la maison, et dévoile en arrière plan les pensées des personnages, leurs (quelques) émotions et effleure ainsi le sens qu'ils donnent à leur vie.
Tableau perturbé, ainsi que les plans de Monsieur Guillaume, gérant expert de la maison, par l'arrivée d'un aristocrate-artiste,fou amoureux de la dernière fille de la maison. A l'existence passionnée et dépensière.
Car c'est bien évidemment le thème principal de l'ouvre qui préfigure évidemment du reste de la comédie humaine. L'amour, la passion puis la désillusion. Début de réflexion brievement entamé par l'auteur principalement réaliste. Sur la durabilité de la passion, mais aussi sur ce que nous sommes, notre classe, nos codes, notre éducation. Peut-on aimer tous le monde ainsi ? Pouvons nous nous changer, même par amour ?
Les vastes et modestes fleures peuvent-elles être transplantés, comme se le demande le dernier vers ?