C’est l’histoire d’un homme qui, sur le lit de sa mort essaie de repousser l’idée que sa vie n’a pas été satisfaisante. Et qu’à vouloir vivre « comme il se doit », dans les règles de l’art, satisfait de bien présenter devant les gens, d’être « comme il faut », on en oublie de vivre et surtout d’être heureux.
Ivan Illitch se rend compte, trop tard, qu’il a vécu, sans être heureux, et seule la mort pourra le délivrer de ce mal. Une mort dans laquelle on le suit, à l’imaginer souffrir le martyr, à l’entendre gémir sous la douleur lancinante infligée par un corps qui traduit la douleur intérieure de l’homme, en prise avec des pensées noires incessantes. Elle ne s’apaisera que lorsqu’il trouvera une paix intérieure. C’est lorsqu’il comprendra son propre rôle dans son malheur, et qu’il acceptera que son malheur n’est en parti dû qu’à ses propres décisions de vie, qu’il trouvera une paix intérieure. C’est en délivrant les personnes qui l’entourent de sa haine, en les délivrant du fardeau qu’il faisait peser sur eux, en leur donnant finalement un peu d’amour, qu’il trouvera la paix intérieure.
A force de ne pas aimer l’autre, on finit par haïr tout le monde, alors que nous sommes finalement les propres maîtres de notre bonheur et qu’il n’en tient qu’à nous de vivre la vie que l’on veut.