C'est le 3e roman de Laurent Gaudé que je lis car il est encensé par plusieurs de mes amies (aux goûts assez bas de gamme il faut bien le dire) et donc je voulais essayer de comprendre pourquoi je passais à côté ("Le Soleil des Scorta" : ah bon, c'est tout ? "Ouragan" : un Blanc qui parle des Noirs et donne des leçons aux Blancs ? Bof, peu convaincant et trop explicatif).
Alors voilà, oui Laurent Gaudé écrit très bien et veut visiblement nous le faire savoir et entendre, soit. Mais ses petits romans (plutôt des évocations en fait), autour des 200 pages, se lisent très vite et pour cause : l'écriture est aussi creuse que limpide, les personnages aussitôt oubliés tant nous sont expliqués de loin leurs faits et gestes de manière froide et distante. Ca ne me touche pas, je ne ressens rien, je lis presque mécaniquement car la suite on s'en fout, le roman avance tout seul vers là où il est parti... et donc une question demeure : pour quoi écrivez-vous monsieur Gaudé, car visiblement ce n'est pas avec vos tripes...?
A chaque lecture j'ai vraiment l'impression que cet exercice de style est vain et franchement je ne comprends pas ce que tout le monde trouve de génial à cet écrivain très surestimé.