La Mort en été est un recueil de 10 nouvelles écrit par Yukio Mishima, sorti en 1966. Et le moins que l'on puisse dire est que le livre brasse large ! Il y a un peu de théâtre (Dojoji), des nouvelles sarcastiques (La Perle) ou encore carrément horrifiques (Patriotisme).
Le recueil est thématiquement ambitieux, et nous laisse entrevoir le talent qu'avait l'auteur pour l'exploration thématique et les portraits psychologiques. Avec peu, Mishima - un peu comme Salinger tout compte fait - insuffle beaucoup de vie dans des personnages souvent tourmentés ; par les autres bien sur, mais souvent par eux-mêmes.
Si certains passages du recueil sont prenants, notamment la nouvelle éponyme qui est ma préférée avec l'horreur de Patriotisme, le tout est parfois plombé par des moments moins intéressants (intéressés ?). Par exemple, Onnogata : je l'ai trouvé bien longue, mais comme d'habitude avec l'auteur, je passe sans doute un peu a coté par manque de bagage culturel. Ce fut le cas aussi pour la nouvelle Les Sept ponts, un peu trop longue, qui finit sur un "tout ça pour ça ?".
Finalement ces ombres au tableau ne fâchent pas trop, car l'auteur nous montre la diversité de son talent et le recueil se lit sans aucune modération - et ce malgré la présence de quatre différents traducteurs.