Roman précurseur des nano-technologies, étrangement poétique dans sa réflexion psychologique et soci
Auteur représentatif au départ du courant «hard science» (mise enœuvre d'un très fort contenu scientifique, parfois au détriment, chez les auteurs les moins talentueux, des qualités narratives), c'est pourtant à travers ce roman davantage spéculatif qu'à l'accoutumée que Greg Bear connaîtra sa première consécration en 1985, en ouvrant magistralement la voie aux thèmes des nanotechnologies et des mutations bio-moléculaires, en insistant surtout sur leurs conséquences psychologiques et sociales.
Développé à partir d'une nouvelle en 1983, sans en être un simple délayage, ce roman puissant dégage aussi une étrange poésie, qui n'est pas inhabituelle chez ce féru de science issu d'une formation littéraire et artistique.
Le schéma de base et la thématique de "La musique du sang" seront recyclés plus tard par Michael Crichton, ô combien coutumier du fait, pour produire, en y collant d'autres "emprunts" à des ouvrages plus récents, l'insipide thriller "La proie" en 2002...