Mort du pessimisme, début du positivisme...

La naissance de la tragédie est le premier livre de Nietzsche que j'ai acheté et je ne l'avais pas terminé... si je n'avais pas persévéré en lisant par delà bien et mal, puis tous ses autres livres je ne serais pas l'homme que je suis aujourd'hui, ce qui serait bien dommage ! Peut-être serais-je un moralisateur de Je Suis Charlie ? Je n'ose y penser.

Je reviens donc à l'origine et je l'ai recommencé et bel et bien terminé cette fois ! en fait c'était un livre que je ne pouvais comprendre à l'époque... déjà parce que je n'avais ni lu Platon (bon j'ai pas lu grand chose non plus), ni Euripide, ni Eschyle, ni Sophocle. Des auteurs qui me sont à présent connus bien que je n'ai pas tout lu non plus.

Et mes souvenirs de ces trois auteurs sont bien trop lointain pour que je puisse dire que j'ai vu ce que Nietzsche décrit dans ce livre, cependant ce qu'il est sans appel... Il va sans dire que je suis d'accord avec ce qu'il raconte, m'élevant encore une fois contre Socrate. Mais je ne savais pas qu'Euripide était également à mettre en cause. J'ai son oeuvre intégrale et je tenterai de comparer avec Eschyle (en plus ils sont tous les deux publiés ensemble à la Pléiade, cruelle farce) avec les clés de lecture qu'apporte Nietzsche.

Le début me faisait vraiment penser à du taoïsme, le mélange du dionysien et de l'apollinien, comme les taoïstes ont besoin du yin et du yang.

Il déplore avec l'arrivée de Socrate et d'Euripide la fin des mythes et les deus ex machina qui remplacent la métaphysique...
On peut noter de fortes similarités avec notre époque où la pensée est creuse...

Bref c'est un livre qu'il me faudra relire après avoir lu et relu les tragédies grecques, mais c'est réellement fascinant et très intéressant !