Ce serait la nuit, la longue Nuit des Enfants Rois
J'ai engloutit ce livre plus vite que je ne l'aurais cru ! Il se lit très bien et très rapidement, sans doute grâce au style de l'auteur et à la profusion de petits chapitres qui donnent la sensation d’enchaîner les actions sans temps morts.
C'est une histoire prenante qui m'a fait réfléchir à de nombreux aspect de la nature humaine. Entre autre : la volonté de se réunir, l'agressivité et l'impulsivité naturelles de l'enfant et de l’adolescent, l'impacte du monde sur les âmes... En toute franchise j'aurais aimer pouvoir lui mettre un bon 10/10, mais je doit bien avouer que «la nuit des enfants rois » n'est pas un sans faute.
Il m'a manqué quelque chose de primordial, quelque chose que j'attendais vraiment : des personnages développés et profonds. Je suis déçus de constater que Bernard Lenteric se soit contenté de rester en surface du développement de ses personnage. Il y a 7 enfants, tout tourne autour d'eux, mais seulement 2 ou 3 ont ici la chance d’être approfondis, et encore, c'est très succins. Leur réactions suivent la logique du récit et n'ont rien d'étonnantes, mais jamais je n'ai eu la sensation de les comprendre vraiment, d’être intimes avec eux. Je suis quelqu'un de naturellement empathique et sensible à autrui, mais ici, l'empathie que j'ai ressentit à l’égard des Sept est proche de celle que j'ai pour mes chaussettes de la veille et c'est peu dire !
Pour un livre censé parlé de la « fièvre de l'adolescence », et de la colère que peuvent nourrir des jeunes adultes contre le monde, le résultat est bien plat. Trop plat.
Tellement plat que la fin m'a seulement fait relever un sourcil perplexe ce qui me mène à ce savant calcul :
Pas de personnages approfondis à la psychologie complexe + Empathie nulle = une fin qui tombe à l'eau.
Et c'est bien ce qui m’attriste le plus : un livre au potentiel extraordinaire qui manque son but.
Mais mis à part ce « PETIT » détaille, je l'ai vraiment adoré et je ne 'lai pas laché jusqu'à la fin. Lisez le quand même. ;)