J'ai donc lu La Papeterie Tsubaki de Ogawa Ito, comme dans d'autres de ses bouquins, Le Restaurant de l'amour retrouvé, j'ai surtout l'impression que l'auteur (ou l'autrice) met en scène son plaisir à faire plaisir, ici à travers l'héroïne, en prêtant ses mots et son pinceau à des personnes moins habiles, résolvant leur peine, ou à travers de la nourriture pour Le Restaurant de l'amour retrouvé.
Mais toujours avec beaucoup de soin, de réflexions dans les intentions, le souci de toucher juste l'âme du client. De fait, c'est aussi, de manière extradiégétique, un souci de l'autrice de nous faire plaisir, à nous lecteurs, avec une héroïne qui, presque, materne ses clients, en tout cas, prend soin d'eux, leur offre un réconfort ou une occasion de bonheur.
Alors oui, il n'y a pas d'intrigues politiques, pas de coup de théâtre sanguinolent, juste une histoire de quotidien, des gens qui sont à l'aise dans leur vie ou prennent soin de l'apprécier quand ils le peuvent. Et finalement, on se réconcilie avec l'existence, on se dit que, malgré tout, cette vie est belle.