Alors qu'il songe à se suicider, Raphaël de Valentin, jeune homme ruiné et solitaire, entre par hasard dans la boutique d'un brocanteur. Malgré les mises en gardes du vieux marchand, il y fait une acquisition des plus étranges : une peau de chagrin, animal fabuleux issu des légendes orientales. Comme le génie de la lampe, cette peau est capable d’exaucer les vœux les plus fous de son possesseur, lui apportant gloire, amour et fortune. Commence alors pour Raphaël une formidable ascension dans les sphères parisienne de son temps. Mais tout bienfait a son revers : à chaque nouveau désir satisfait, la peau de chagrin rétrécit au même rythme que la vitalité de son propriétaire. Une existence intense mais brève est-elle préférable à une longue vie de misères ? Faut-il tout sacrifier à ses désirs, y compris son âme ? Telles sont les questions existentielles que doit affronter notre héros, au même titre que le lecteur dans ses choix quotidiens.
Cette version modernisée de « Faust » transpose le pacte avec le diable dans la société parisienne sous la Restauration. « La peau de chagrin » tient une place à part dans l’œuvre de Balzac car l’auteur y mêle avec un art consommé la dimension sociale et le fantastique. C'est un roman passionnant et incroyablement dense - moins long que la plupart des ouvrages balzaciens, il ne souffre d'aucune longueur. Un véritable chef d'œuvre qu'il ne faut rater pour rien au monde! Se plonger dans ce roman c’est signer un pacte de lecture diabolique ! Une fois le livre ouvert, vous subirez la même malédiction que Raphaël : vous serez esclave de votre désir de connaître la suite; la peau de chagrin ne vous laissera pas en repos et vos nuits deviendront de plus en plus courtes … jusqu’à la dernière page !