Je me suis ennuyé comme un rat mort !
N'ayant jamais lu ce prix Nobel de littérature, je me devais de combler cette lacune. C'est chose faite.
Bon, je suis loin d'avoir eu la fièvre. J'ai même plutôt eu les glandes !
Le début du roman pose une ambiance méridionale dans une ville des années 40. L'auteur prend le temps de présenter la petite vie tranquille et réglée de ces habitants citadins du nord de l'Afrique. L'arrivée de la peste va tout changer, même si, dans un premier temps, elle n’inquiétera pas plus que cela les protagonistes. Cette partie m'a semblé relativement agréable.
La suite, faite d'une multitude de descriptions ciselées, que ce soit au niveau des personnages ou de l'atmosphère des rues et des maisons, peine en longueur. Il faut dire que Camus prend encore et toujours son temps pour décortiquer les sensations, les moments de vie, les échanges entre personnes. C'est parfois puissant et d'autres fois très ennuyeux.
Le milieu du roman est à cet égard particulièrement poussif, comme si l'auteur voulait immerger le lecteur dans cette atmosphère lourde de tension et d'attente contenue. J'ai souffert à la lecture de cette large partie médiane de l'absence d'intérêt comme certains ont pâti de l'absence de leur proches éloignés par la mise en quarantaine de la ville d'Oran.
Vers la fin du roman, un regain d'intérêt m'a saisi à l'évocation de disparitions évoquées avec talent et de la sensation d'une véritable évolution dans le déroulé de l'histoire. Cet épilogue, après une si longue période de maladie, est arrivé comme un remède à mon ennui.
Camus a sans nul doute du talent mais il est, à l'aune de mes goûts, extrêmement ennuyeux à lire. Le peu de fièvre qu'à suscité la lecture de son roman me pousse à le déposer en quarantaine sur une étagère. Il n'est pas près d'en descendre.