Ceci est une critique de la première partie.
Il ne doit vraiment pas être évident de réaliser une suite surtout lorsque sa première œuvre est perçue comme le renouveau de l’Héroïc-Fantasy pour de nombreux lecteurs. C’est donc à cette tache plus que délicate que s’est consacré Patrick Rothfuss pour un résultat un poil plus convenu mais toujours aussi enthousiasmant…
Cependant, avant de rentrer dans le vif du sujet, la maison d’édition a fait la surprise de découper la version française en deux parties. On se retrouve donc avec un livre de 500 pages contre 800 pour le premier pour un prix qui reste identique, ce qui peut faire quelque peu grincer des dents.
Passé l’impression d’avoir un livre en kit, on s’immerge à nouveau avec plaisir dans les contrées de Temerant avec un récit qui s’inscrit dans la droite lignée du précédent tome toujours par la narration de l’aubergiste. On retrouve alors un Kvothe universitaire devant composer avec ses recherches pour trouver le nom du vent, résoudre ses problèmes financiers et autres peines de cœur tout en devant composer avec un Ambrose bien décidé à lui faire la peau.
Bref les aficionados du premier livre seront en terrain connu voire peut-être un peu trop. En effet, la première moitié de cette première partie (Vous suivez toujours ?) reste assez sage en péripétie d’autant plus que le décor était déjà posé dans le premier volet. Il faudra alors attendre un retournement de situation passé la moitié pour que la narration prenne un nouveau souffle et étonne à nouveau. C’est à partir de ce moment-là que la magie opère à nouveau en dévoilant une autre facette de son univers là où on ne s’attend pas. On est intrigué par les nouveaux personnages et les nouvelles péripéties à même de se résoudre davantage par le fil de la langue que celui de l’épée. Alors oui, 600 pages c’est assez court surtout pour une narration qui prend son temps et on arrive très vite à une fin qui laisse en plein suspens. Frustrant, même si on pourra se consoler en se disant que la coupe a été réalisée au bon moment.
Malgré tout cette première partie de la peur du sage marche droit dans les bottes de son prédécesseur, il faudra lui pardonner un début qui tarde à démarrer pour être happé dans un nouveau souffle narratif épique et intriguant. Vous avez aimé le premier ? Mais qu’est ce que vous attendez ?