Cadre : Belgique, après la seconde guerre mondiale
Emilienne tombe amoureuse de Léopold, un peintre exceptionnellement talentueux, et fera tout pour le conquérir et conserver son amour.
Un roman à ranger parmi les romans cruels (pensons au "chat" de simenon, au "noeud de vipères" de mauriac, à "notre coeur" de maupassant). J'aime ce genre de roman mais certains passages sont durs à supporter. Je pense à ce pauvre Charles, que l'héroïne épousera et maltraitera constamment par son indifférence.
Emilienne est possédé par son homme, au point qu'elle oublie tous les autres êtres humains (à part peut-être sa grand-mère, dont elle admire le sens de l'observation et la causticité).
Il faut dire que Léopold n'est pas un être ordinaire. Tous tombent sous son charme, au point que sa désirabilité semble être magique. Le dernier personnage confessant son attrait pour Léopold m'ont fait penser "bon, là, c'est un peu beaucoup quand même". Cependant, j'ai déjà observé ce phénomène suscité par certaines très belles personnes. Les apollons, les éphèbes existent ailleurs que dans les rêves.
La première partie du roman est presque parfait : c'est bien écrit, c'est intéressant et ça suscite des émotions en nous. Néanmoins, à partir du moment où Emilienne se lance sur le marché de l'art, mon intérêt a commencé à baisser. J'avais l'impression qu'on avait fait le tour du sujet.
Ca reste une fiction très remarquable et certainement un des meilleurs romans belges que j'aies lu jusqu'ici.