Il y a du Marivaux et un peu d'Almodovar dans ce roman où la relation s'inverse entre ces deux femmes, tout en devenant fusionnelle haute en couleurs, et tout à la fois un brin malsaine. Ce personnage d'Emerence est attachant, et ses fêlures se laissent deviner derrière ce caractère tout aussi brave que bourru.
L'univers qu'elle s'est construit, paré de moultes façades, est, contrairement à ce que laissent croire les apparences, des plus fragiles, au risque de faire basculer, comme dans un jeu de carte ou une suite de dominos, les éléments extérieurs qui s'y accoudent.
C'est un beau roman, un tantinet trop sombre, mais que j'ai dévoré.
Je remercie mon ami Nicolas A. de me l'avoir offert pour mon anniversaire.