Naples et son soleil de plomb, des morts jamais très loin des vivants, des émotions poussées à leur paroxysme, des personnage voulant déjouer les lois immuables... les romans de Laurent Gaudé m’enthousiasment et me bouleversent à chaque fois.
Mattéo à perdu son fils dans une fusillade en pleine journée. Comme il est incapable de ramener la tête du meurtrier à sa femme celle-ci s'en va. Il va alors tenter de ramener son fils de la mort même. Sur son chemin il rencontre des personnage un peu bancals, un peu marginaux qui le mènent jusqu’à la porte des enfers.
C'est aussi un roman sur l'amour paternel et filial. Il nous montre la volonté inébranlable d'un père, puis d'un fils, de reconstruire ce qui a été brisé. Cela nous parle aussi du le lien qu'on entretient avec nos morts, de la place qu'on leur accorde dans la vie.
La vision des enfers de l'auteur est saisissante. Ni idyllique ni monstrueuse, elle est un monde à part peuplé d'ombres qui subsistent jusqu'à ce que les vivants les oublient complètement. Il y mêle plusieurs imaginaires, plusieurs mythologies pour un résultat assez troublant et fascinant.
C'est encore dans cette Italie écrasée de soleil que nous emmène l'auteur comme ci c’était le lieu où les passions deviennent plus intenses. Et l'on frôle alors le fantastique et le magique. Je suis toujours surprise par la façon dont Laurent Gaudé distille ces éléments dans presque tout ces romans sans jamais être redondant.
C'est un supplément de rêve à nos vies.