Le livre a par bien des côtés la qualité d'un grand auteur. Dès que les vers ou la prose s'étirent, la fluidité gagne et les émotions transparaissent.
Mais n'est pas Bukowski ou un grand maître du haiku qui veut. Quand l'écrivain se fait plus concis, il redevient commun et vulgaire (au sens premier du terme).
Ce recueil de poèmes nous fait donc côtoyer des émotions d'un réalisme étonnant mais aussi souffre parfois d'un manque d'inspiration flagrant.
Dans tous les cas, il nous met en face de la solitude, de la dépression.
Je ne suis pas sûr que l'on puisse aimer un tel ouvrage,
Qui n'ouvre pas de perspectives ou si peu, la quatrième partie, moins urbaine, touchant quasiment au bucolique au regard du reste.
Bref un ouvrage qui ne nous fera pas découvrir un grand poète,
Ni un autre Houellebecq,
Mais qui a le mérite de retranscrire sobrement et tristement ce que nombre de citadins ressentent, délaissés de l'amour et qui survivent avec une pointe d'aigreur.