Si tu pensais que Grégoire Delacourt allait t’offrir une belle histoire d’amour pleine de douceur et de poésie, La Première Chose qu’on regarde est là pour te rappeler que les illusions, ça finit souvent en crash émotionnel.
Le pitch ? Un garagiste paumé de Picardie ouvre sa porte un soir et se retrouve face à Scarlett Johansson. Ou du moins, une fille qui lui ressemble trait pour trait. Forcément, il tombe sous le charme, parce que bon, qui ne rêverait pas d’une romance hollywoodienne en plein bled français ? Sauf que, petit détail, elle n’est pas Scarlett Johansson, juste une femme qui en a marre d’être réduite à son apparence. Et là, bim, c’est le début des désillusions.
L’idée de départ est intéressante et pleine de promesses : parler de l’image, du regard des autres, des faux-semblants et du poids du fantasme. L’écriture est fluide, agréable, et Delacourt sait y faire pour créer une atmosphère tendre et mélancolique.
Mais voilà… ça retombe vite. Le roman veut dire des choses sur l’apparence et la superficialité du désir, mais il se prend un peu les pieds dans le tapis. Les personnages manquent de profondeur, la romance tourne en rond, et l’intrigue finit par se perdre dans une certaine facilité. On voulait une réflexion fine sur l’amour et l’identité, on se retrouve avec une histoire qui promet plus qu’elle ne donne.
Bref, La Première Chose qu’on regarde, c’est une idée séduisante qui s’effiloche en cours de route, une romance qui aurait pu être plus mordante, et un livre qui se lit vite… mais qui laisse une impression de "tout ça pour ça ?". Dommage, il y avait de quoi faire bien mieux.