- [17ème siècle (1678) - Roman psychologique]
No-xious : "Chère Marie-Madeleine..."
No-sensei : Que fais-tu ?
No-xious : J'écris à Madame de La Fayette pour lui expliquer comment utiliser un balais...
No-sensei : Pardon ?
No-xious : Parce que j'ai lu La Princesse de Clèves, et honnêtement je peux pas m'empêcher de me dire qu'elle s'est carré tout le placard à balais dans le fondement, tellement son bouquin respire la pruderie insipide et les bonnes mœurs chastes.
No-sensei : Voyons ! La Princesse de Clèves est un court roman qui combine habilement les influences de la préciosité, les dogmes jansénistes et l'analyse psychologique ! C'est un ouvrage qui a connu un grand succès des sa première parution. Tout en prenant un contexte historique comme toile de fond (la cour d'Henri II), Mme de La Fayette dépeint une histoire d'amour tragique qui voit s'affronter la passion et la raison dans le cœur d'une femme ! Et puis, tu ne peux pas nier que c'est un bon exemple à sortir en cas de dissertation sur le genre romanesque...
No-xious : La Princesse est surtout une sainte nitouche qui n'arrive pas à décider entre se laisser tringler par Nemours ou rester fidèle à son bouffon de mari.
No-sensei : C'est une façon de résumer comme une autre...
No-xious : La morale, c'est pour les faibles. Et ça rend pas heureux ! Regarde comment elle finit, cette gourdasse : elle meurt seule dans son coin comme la dernière des potiches. Ah ça, elle est restée vertueuse, mais bon sang, ça fait pas envie quand on voit où ça mène ! Alors la vertu et les balais dans la lune, très peu pour moi.
No-sensei : ...
No-xious : Conclusion : Profitez de la vie ! Et ne laissez pas les dogmes vous pourrir l'existence, parce que c'est pas la vertu qui vous rendra heureux.
No-sensei : Tu es partisane de Sade, non ?
No-xious : Yep !
No-sensei : Je vois... Bref. On envoie les citations ?
No-xious : Envoie la purée, Sensei !
Je vous adore, je vous hais je vous offense, je vous demande pardon je vous admire, j'ai honte de vous admirer. Enfin il n'y a plus en moi ni de calme ni de raison.
...
Ce qui paraît n'est presque jamais la vérité.
...
Ah ! Madame, reprit monsieur de Nemours, je ne saurais garder le silence que vous m'imposez : vous me faites trop d'injustice et vous me faites trop voir combien vous êtes éloignée d'être prévenue en ma faveur.