La Religion est un monument, et pas seulement à cause de ces 950 pages. Et je pèse mes mots ! Historiquement d’abord, car la description du grand siège de Malte est tellement bien foutue qu’on a l’impression d’assister à un cours d’histoire passionnant racontée par un passionné. Littérairement ensuite, car l’écriture de Tim Willocks est d’une violence qui n’a d’égale que son lyrisme et ce mec sait donner une réelle profondeur à ses personnages (on notera au passage le super méchant qui est aussi intéressant et nécessaire au livre que le héros).
Malgré tout, je ne peux pas mettre plus de sept étoiles (et demi) à ce pavé car autant je ne me suis jamais ennuyé pendant les nombreuses (et pourtant assez répétitives) scènes de batailles, autant j’ai souri devant les scènes de sexe et les relations ambigües entre le trio Amparo-Carla-Matthias. J’ai presque eu l’impression de lire une intrigue estampillée Arlequin en découvrant les tribulations du héros barbare et de son "membre" -le terme doit revenir au moins 200 fois dans le roman, et toujours au premier degré- qui dispense des orgasmes cosmiques à toutes les femme, quelques fois juste en les gratifiant d’un baiser.
Mais franchement, c’est pas ce que je retiendrai du bouquin, donc si vous voulez avoir un bonne dose d'histoire, de violence et d’honneur, foncez !