Que d'aventures pour les héros de ce roman singulier ! Se côtoient dans ces pages un abbé voleur de baisers, un alchimiste voisin de salamandres et de sylphes, un gentilhomme joueur de cartes et une juive captive d'un oncle mauvais. Tout ce beau monde est décrit avec mordant par le jeune narrateur, pourtant candide, qui est davantage témoin qu'acteur des invraisemblables péripéties où ses compagnons le traînent.
Cet enchaînement d'épisodes de plus en plus rocambolesques (de l'éveil amoureux à l'assassinat) est cadencé par des paroles philosophiques bien senties, quoique toujours contrebalancées par la frivolité ambiante.
C'est en fait un pastiche des romans du XVIIIᵉ siècle, par moments drôle, par d'autres déraisonnable, mais toujours délicieux.