Enfin la fin de “la route”, et pour moi cette route c’était plutôt un chemin de croix, rarement je me serais autant ennuyé dans un livre. A part l’annuaire du téléphone vraiment je vois pas.
Evidement tout le roman est une métaphore, et j’y reviendrai, mais d’abord le concret
Dans un monde post apocalyptique où tout a brulé , il ne reste ni animaux ni végétation, une père (qui tousse) et son fils, marche sur une route. Ils fouillent les maisons et les bateaux encore debout pour trouver de quoi manger. Ils échappent par deux fois à des groupes de survivants qui se sont lancé dans le cannibalisme et l’esclavage. Ils donnent à manger à un vieux avant que le père meurt de sa vilaine toux et de faiblesse, son fils se faisant recueillir par un couple de gentilles personnes.
Et voilà très précisément tout ce qui se passe rien de plus rien de moins. Résumé en 4 phrases. Donc clairement il ne se passe rien. Coté dialogue, on peut aussi résumer à 4 répliques toujours les mêmes.
– J’ai très peur
- j’ai faim et froid
– je sais
– D’accord.
Du coup on se rabat sur les descriptions, je dois reconnaitre que là le style est bon, mais vu que l’univers c’est des cendres partout, on est vite dans 50 nuances de Grey, le coté érotique en moins ça va sans dire. Quant aux personnages, ma foi, ils n’ont pas de prénom, pas de charisme, pas d’histoire, difficile d’éprouver quoi que ce soit pour eux.
La métaphore.
Nous y voilà, la fameuse œuvre métaphorique qui a gagné le Pulitzer de la fiction. Une métaphore de quoi, de la vie ? Revenir sur la route encore et encore quelle que soit les obstacles, jusqu’à la mort. Pas très positif tout ça, faut envisager les antidépresseurs, la vie ce n’est pas que ça . Une métaphore de la relation père fils, comme si tous les pères avaient des problèmes de communication.
Tout ça me fait penser à une peinture de Pierre Soulage, aussi esthétique soit la toile ça reste que du noir partout, mais y aura toujours un galeriste pédant pour vous expliquer que c’est le symbole de ceci, ou l’allégorie de cela.
En conclusion, mon conseil : changer de route. (oui je sais c’est facile)