Un storytelling de bonne facture : l'Espagne entre 2 temps... Les choix de 1940 et leurs répercussions en 1980.
Un thriller policier avec la trame historique comme prétexte à une réflexion plus intense sur le poids de l'histoire, le rapport au pouvoir, sur l'intime, l'amour (ou son absence) ou la famille.
Parfois violent, le roman souffre par instant d'un excès narratif qui nuit à l'ensemble. Des longueurs (limite grotesques) pour faire simple !
Il n'en demeure pas moins que la tristesse du samouraï reste un roman tentaculaire plaisant et plutôt bien construit. Les personnages sont tout en subtilité, plus ambigus qu'il n'y paraît. Autant la narration peut être gnangnan par instant, autant le jeu sur les personnages est intéressant. Sans manichéisme, les personnages donnent une dimension importante à l'oeuvre et l'auteur peut ainsi jouer sur les faux-semblants. La profondeur des personnage est au service de l'efficacité d'une démonstration sans faille de l'avidité humaine.
Ce thriller espagnol change de l'atmosphère très tendance actuellement des thrillers venus du froid. Sans être un chef d'oeuvre, la tristesse du samouraï nous fait revivre un moment important et ambigu de l'histoire contemporaine. Et la lucarne barcelonaise, si spécifique, magnifie l'approche de cette période assez méconnu de ce côté des Pyrénées.
dmalsot
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le 19 sept. 2012

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dmalsot

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