Un court roman bien prenant.
Le récit se déroule dans un univers de fantasy, saupoudré d'une pincée de science-fiction. L'empire du dragon (on ne parle pas à proprement parler d'un dragon mais d'une sorte de guide spirituel) s'est lancé dans l'unification de sa planète et tente de convaincre les différentes puissances politiques de se rallier à son autorité de gré, ou de force.
Le roman narre donc l'opposition de l'Empire, qui repose sur la puissance techno-magique de son armée et sur la liberté individuelle de ses citoyens, avec le royaume de Qmhaar, sorte de théocratie où chaque personne doit se contenter de sa place dans l'ordre céleste.
Sûr de sa force et de son bon droit, L'empire du dragon semble en position d'écraser son faible opposant. Cuirassés en acier contre voiliers en bois, canons techno-magiques face à des balistes, la messe semble dite. Pourtant, la bataille aura bien lieu (elle se déroule sur la quasi totalité du livre) et va s'avérer bien plus complexe qu'attendu.
Alors que les navires entament la bataille, le généralissime de l'Empire va être invité à participer à une partie de jeu proche des échecs, mais dont chaque coup semble avoir des répercussions sur la bataille "réelle".
Le récit est très bien mené, très prenant, et l'opposition martiale sert surtout de façade à ce qui est en réalité une controverse philosophique sur ce qu'est la société idéale, le bien-être et la liberté des individus au sein de leur nation.
Un beau texte, plus fin qu'il n'y paraît.