Un Prix Renaudot des Lycéens bien décevant. Décerné pour le peu d'efforts qu'il coûte à le lire? Victoria Mas tenait là un sujet original et fort, qui pouvait de surcroit être assez subversif, voire iconoclaste à l'égard du professeur Charcot, mais finalement elle ne nous raconte qu'une histoire de femmes, certes touchantes, mais qui s'en tient à des banalités, aussi bien dans la peinture sociale que dans l'évocation de l'asile et de ses "aliénées". L'écriture est simple, pleine de facilités, convenue, sans rien de la puissance émotionnelle ni de la force corrosive qu'on attendrait d'un tel sujet. Seules quelques scènes, dépeignant par exemple ce fameux "bal des folles" émergent du lot et font espérer que le cinéma, en l'occurrence Mélanie Laurent, qui s'est emparé du roman pour en tirer un film, puisse donner un nouveau souffle à ce récit.
Mais à mon avis, il faudrait un Dupontel pour réécrire ce texte et le transposer au cinéma!