Le Banquet fait parti de ces textes qui font l'Humanité. Captivant à la fois pour des raisons philosophiques, littéraires et historiques, ce texte ne souffre que d'une seule tare : être écrie en grec ancien. Et force est de constater que la traduction enlève forcément une partie de la richesse poétique de ce texte. Pierre angulaire du platonisme, si la philosophie semble moins visible au premier abord elle n'est en réalité que plus puissante et la théorie des formes ainsi que celle de la vertu-savoir sont bien présentes en pointillées derrière. Il faut lire, relire et réfléchir. Et ce texte est une invitation à cela.
Nous rentrons de bonne grâce dans cette conversation entre plusieurs penseurs, plus ou moins doués. La conversation est vivante, puissante, on ne s'ennuie pas. Chacun a son style, chacun a sa façon de parler, l'humour est présent et la scène apparaît sous nos yeux ébahis. Bien évidemment, on pourra s'amuser à chercher qu'elle est la plus belle réponse vis à vis de l'amour. A le définir au mieux. Mais c'est si compliqué, si dur que cela devient un jeux pour le lecteur.
Ce texte est reposant, amusant, vif et puissant en même temps. Il invite aussi bien à la rêverie qu'à la philosophie. Et comme souvent, Platon ne nous impose pas une doctrine toute prête mais des pistes de réflexions, par contre, ici et de manière exceptionnelles, il met en place des brides de mythes, qui vont générer pour des siècles et des siècles, les rêves de milles et un poète.
Ce texte est un cadeau fait au genre humain, et c'est un plaisir rare de le lire encore et toujours.