Quand j'étais au collège et que je hantais les rayons étonnamment bien fournis du CDI, il y avait ce livre-ci qui attirait toujours mon œil, déjà par son large format, et surtout par son titre. Mais jamais, jamais je n'osais le tirer jusqu'à moi — pour une raison que j'ai aujourd'hui oubliée (peut-être était-il trop haut perché).
En revanche, l'image de ce roman a toujours refusé de quitter mon esprit ; alors, treize ans après sa parution, je l'ai finalement lu... oh oui, je l'ai lu trop tard. C'est une histoire qui doit beaucoup impressionner les jeunes adolescents, mais mon moi adulte est trop critique pour se laisser embobiner par la récitation d'énigmes ou de faits bien connus, ou même par le héros si souvent en contradiction avec lui-même.
La première partie, qui se concentre sur « l'investigation », est agréable ; dommage donc que l'enquête soit vite résolue, et que le dénouement soit jeté à la figure du lecteur sans explication crédible. Car s'étire ensuite le long récit des conflits familiaux auxquels Christopher doit faire face... La fin est pénible et toute la compassion que je pouvais ressentir pour le protagoniste s'est évanouie en même temps que l'intrigue. Les personnages secondaires ne présentent absolument aucun intérêt (que les parents du garçon sont énervants !), c'est suffisamment incroyable pour être souligné.