Barcelone, 2010. À quelques semaines de la venue du Pape pour la consécration de la Sagrada Familia, de hauts responsables de l’oligarchie barcelonaise sont retrouvés brûlés vifs et suspendus à des monuments emblématiques imaginés par Gaudi.


Les services policiers font face à une impasse : un tueur implacable et méticuleux qui ne laisse aucune trace et colporte des vidéos de ses crimes. L’affaire est si grave qu’ils décident de réintégrer Milo Malart, un brillant inspecteur radié des services de police depuis le suicide de son neveu avec son arme de service.


Milo et la sous-inspectrice Rebecca Mercader se lancent alors dans une chasse à l’homme qui va révéler un dangereux scandale de corruption orchestré par de puissantes familles barcelonaises. Les meurtres s’enchaînent selon le même rituel : l’assassin torture la victime en la privant d’eau et de nourriture pendant 5 jours, puis la brûle et la suspend sur un monument emblématique de la ville. Qui est donc ce prédateur sadique, et pourquoi en veut-il autant à l’intelligentsia barcelonnaise ?


Cette question, Milo et sa coéquipière vont tenter d’y répondre pendant 700 pages d’une enquête haletante. Barcelone est le personnage principal du roman, la toile de fond pour dénoncer le sacrifice de sa population sur l’autel des pressions politiques et du tourisme de masse. L’intrigue est magistralement bien orchestrée, et malgré ses personnages un peu caricaturaux, Aro Sáinz De La Maza livre un roman rocambolesque et truffé de références historiques et architecturales passionnantes sur Barcelone.


“Le bourreau de Gaudi” coche toutes les cases du bon polar : un tueur en série implacable et sadique, un policier acariâtre et ingénieux, des meurtres sordides qui dénoncent la violence de l’exclusion sociale et nous font découvrir la richesse architecturale de la capitale catalane. Une lecture palpitante et instructive que je recommande les yeux fermés !


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ElodieAngiolini
8
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le 22 juin 2022

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