Il y a pas mal de temps que j'ai lu le premier tome des Annales de la compagnie noire. Ce deuxième tome n'a pas cessé de me faire de l’œil, il ne m'a pas laissé le choix.
Suite aux événements du premier tome, la Compagnie noire est dépêchée à Génépi, une ville sans grande importance. Enfin, si nous ne prenons pas en considération l'érection de ce grand château noir, qui devient de plus en plus imposant. Il inquiète les habitants, d'autant plus que les disparitions sont monnaie courante depuis qu'il surplombe la paisible cité. La Compagnie doit donc enquêter, et s'il le faut mettre fin à ce qui s'y trame.
Dans son récit gravitant autour d'une protubérance malfaisante, Glen Cook développe cette fois-ci l'intrigue avec plusieurs voix. Celles de Toubib (côté Compagnie) et Shed (côté habitants de Génépi). Toubib on le connaît, c'est celui qui écrit ces annales (d'ailleurs est-ce vraiment les annales qu'on lit ? Toubib a-t-il retranscris les déboires de Shed ? J'en doute...). Shed c'est un tavernier raté, couard et volontiers soumis aux malfrats à qui il emprunte (à taux d'intérêt non préférentiel) de quoi faire vivoter son bouge et prendre soin (un peu) de sa vieille mère. Bizarrement c'est l'histoire de ce dernier qui m'a davantage plu : les situations cocasses, ses liens avec Corbeau, son évolution. Et puis l'humour. Cook se révèle être un vrai comique dans les chapitres consacrés à Shed, il faut dire que le personnage s'y prête bien.
Malgré une fin trop rapide (alors que le reste du roman prend le temps), ce deuxième tome des Annales garde le cap. On retrouve la plupart des personnages, tous bien construits. Des scènes d'action bien fichues. L'intrigue entourant la Rose Blanche n'avance pas beaucoup, mais ça devrait s'arranger avec le troisième tome, qui conclut la partie des Livres du Nord.