J'ai découvert Nothomb à mes 14 ans, soit il y a environ dix ans. Je crois qu'à cette période, l'intégralité de sa bibliographie y est passée en moins d'un mois. Normal vu l'épaisseur de ses productions, mais aussi de la vitesse frénétique due à la maestria de certains de ses écrits (Mercure, Attentat, Acide sulfurique...). Son style et son humour m'avaient subjugué et je trépignais à chaque rentrée littéraire pour lire sa nouvelle oeuvre.
Concernant ce dernier "roman", une petite heure de lecture aura eu raison de lui. Alors certes, je lis vite, mais compte-tenu de la largeur vertigineuse des marges et de la taille des caractères, j'ai tout de même des doutes.
J'ai retrouvé certains ingrédients que j'apprécie chez Nothomb : les références à l'antiquité, certaines piques amusantes des personnages, un style assez amusant par instants, l’adolescence d'Amélie qu'on retrouve par bribes... Le tout ne m'a cependant pas beaucoup convaincu, et pour cause ...
Où est l'humour noir d'Attentat ? L'ambiance de Mercure ? La profondeur de Ni d'Eve ni d'Adam ? A force de lire une mini-nouvelle vendue entre quinze et vingt euros chaque année, je ressens de moins en moins d'intérêt pour les écrits de la romancière. Les intrigues gagneraient à s'épaissir un peu pour apporter une atmosphère envoûtante, un ton amusant, ou une véritable consistance.
Amélie Nothomb affirme écrire entre trois et quatre "romans" chaque année. Quitte à être court, pourquoi ne pas sortir un recueil de ses nouvelles chaque année ?
Si vous voulez un bon conseil, n'achetez pas ce livre. Lisez-le à la FNAC ou à Decitre à votre pause déjeuner, ce sera amplement suffisant pour en voir le bout. Et ça ne faut pas en soi la peine de casser sa tirelire.