Impressionnant dès le premier coup d’oeil , avec ses mille pages ! Le thème, les rumeurs et les quelques avis glanés sur la toile sont malgré tout tentants. Un premier chapitre nous met en garde contre les dangers des hydrates de méthane, piégés dans les clathrates, qui risquent fort de se libérer des profondeurs de notre planète qui se réchauffe. Suivront en chapitres alternés une succession de personnages et de groupes, dont l’évolution sur quarante ans, suit l’inexorable dégradation de nos conditions de vie sur terre.
La description de l’évolution climatique est tellement probable que l’on n’a même pas l’impression de lire de l’anticipation. C’est bien sûr glaçant, d’autant que le roman met bien en évidence les priorités des politiques dont l’apparent intérêt pour l’écologie sous-tend des manoeuvres pour récupérer des électeurs. Manipulations et traitrise sont les maitres mots de la gouvernance. Il faut s’attendre malgré tout à une lecture exigeante, qui ne peut rester superficielle, au risque de s’y perdre complètement, cat les personnages sont nombreux et leurs pôles d’intérêt parfois distincts juste par la nuance.
En revanche, pour qui se passionne pour l’évolution politique américaine, mais aussi mondiale, c’est une mine d’or, un texte qui décortique les mécanismes qui régissent la lente mais certaine évolution vers le totalitarisme et la dictature.
Une lecture marquante, dont je ne retiendrai pas les personnages, sans doute trop nombreux mais l’ambiance générale, qui nous donne l’impression que le top départ est donné et que nous le constatons chaque jour en suivant simplement les actualités.
Et que quoiqu’il advienne, nul de prendra les bonnes décisions pour nous sortir de ce pétrin.