"Le mystère de l’homme, c’est que la femme puisse l’aimer." !!!
Troisième volet de la tétralogie des "Jeunes Filles" d'Henry de Montherlant, "Le Démon du bien" laisse quasiment de côté l'épistolaire des deux premiers livres ainsi que, totalement cette fois, cette chère Andrée Hacquebaut parce que croyant que notre cher écrivain séducteur misogyne est atteint de pédérastie, qui est une tare pour elle, notre provinciale ne lui écrit plus (mais elle réapparaîtra encore plus folle amoureuse dans "Les Lépreuses", le quatrième et donc dernier volet !!!)...
Là Pierre Costals est plus préoccupé par cette charmante oie blanche qu'est Solange. Va-t-il ou va-t-il pas tomber dans ce qu'il appelle l'hippogriffe ??? Va-t-il épouser juste par pitié Solange ou le naturel va-t-il revenir au galop et faire que notre séducteur va au contraire l'éviter, non sans mal, non sans faiblesse ???
En tous les cas si la tergiversation était un art, Costals en serait incontestablement un des très grands spécialistes. Ce volet d'un ton moins léger que les deux précédents, mais toujours avec des descriptions sarcastiquement drôles (voir l'hilarante scène du restaurant avec le gendre et la belle-famille !!!), touche toujours aussi magistralement, aussi efficacement là où ça fait mal c'est-à-dire là où c'est malheureusement vrai.
"Épouser un individu, passe encore. Mais il faut épouser un troupeau d’inconnus, l’obscène tribu des pères et mères, frères et sœurs, oncles et tantes et cousins, qui ont des droits sur vous eux aussi, ne serait-ce, en mettant les choses au mieux, que celui de vous faire perdre votre temps."
"Dans la vie à deux, il y a endosmose. Si l’un s’ennuie, il force l’autre à s’ennuyer. Si l’un souffre d’une incommodité quelconque, il force l’autre à en souffrir."
"Le mystère de l’homme, c’est que la femme puisse l’aimer."
Comment résister au plaisir de citer l'auteur lui-même ???
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