J'ai connu Amin Maalouf par l'un de ses autres essais: Les identités meurtrières, qui montre les prémisses de sa réflexion sur le monde actuel. Monde qui, pour lui, est malade.
Soyons clairs, cet auteur n’est pas l’une de ces personnes nous montrant par A plus B que les hommes courent à leur pertes, qu’ils sont le cancer de cette magnifique planète qu’est la Terre. Non. Amin Maalouf est plus fin que ça.
Avec des mots simples, une syntaxe claire et précise pouvant convenir à tout le monde, il nous décrit une humanité en peine, inégalitaire et tellement paradoxale. Ayant des racines arabes, l’auteur s’intéresse particulièrement au monde islamique et à son évolution dans le temps. Du rôle de ses dirigeants aux influences occidentales, une véritable réflexion historique nous est dépeinte.
Ce livre ne nous amène pas à prendre parti pour qui que ce soit mais à comprendre la situation actuelle. S’il est beaucoup centré sur la géopolitique, l’auteur fait également des allusions à l’environnement, une notion malheureusement trop peu mise en valeur en politique passé certains partis.
Tout ce qui, pour lui, participe à ce fameux « dérèglement du monde » est décrit. Mais encore une fois, qui dit dérèglement ne veut pas dire destruction.
Amin Maalouf est un optimiste. Il aime l’humanité et ce qu’elle a produit. Voilà pourquoi cet essai n’encourage qu’à une chose : la prise de conscience. La prise de conscience que l’ouverture d’esprit, l’acceptation des identités ne pourra que faire avancer le monde. Ne pourra qu’aider ce malade qui n’attend qu’une chose : se faire soigner.
Cet essai est beau. A la fois déprimant et plein d’espoir. Amenant à une remise en question avec simplicité.
Un véritable coup de cœur.