Le Désert des Tartares est une œuvre majeure qui traite de thèmes universels - la solitude, la fuite du temps, le but de la vie - avec une élégance certaine.
Giovanni Drogo, jeune officier fraîchement sorti des rangs de l’académie militaire, est affecté au Fort Bastiani, forteresse n’ayant jusqu’alors jamais servi et qui fait face à un desert de roches nues.
C’est l’histoire d’une attente, l’histoire d’une vie. C’est une suite d’envolées poétiques savoureuses qui exploite jusqu’à la moelle tout le champ lexical de la solitude et de l’ennui.
Buzzati a un don indéniable pour l’art des mots, mais il n’en fait jamais trop. Le roman de termine rapidement sans qu’on reste sur sa fin, et avec l’impression d’avoir lu un véritable monument.
Et comme les très grands de la littérature, le Désert des Tartares a cela de fascinant qu’il questionne sans cesse le lecteur sur sa propre condition, avec bienveillance et douceur.
C’est une histoire empreinte d’émotion, un classique intemporel qui n’a pris - et ne prendra sans doute jamais - aucune ride.