Un parcours initiatique
Le roman de Michel Bezbakh, tout en caricaturant à l’extrême la figure du beauf bourré de préjugés, nous offre un voyage en voiture et en pensées dans la bêtise humaine, l’incompréhension et la...
Par
le 6 déc. 2024
D’emblée dès les premières lignes, on est frappé par le langage qui va être le mode d’expression du narrateur de ce roman. Style oral, lexique sans filtre et sans précaution oratoire, il s’exprime comme on parle à des potes, sans souci de la bienséance. On ressent immédiatement la colère qui anime cet homme qui a pris la route vers un but précis, que l’on découvrira à la fin, alors qu’il aura exposé une sorte de récapitulatif de ce qui l’a conduit là.
Ce monologue intérieur est un bilan, il revient sur l’amour qu’il éprouve pour sa femme et le bonheur d’avoir engendré un fils. Un garçon dont il s’est détaché peu à peu jusqu’à la rupture. Pour des raison que l’on pressent rapidement, et que lui n’avait pas vu venir. Il a tout pour déplaire, cet homme, raciste, grossophobe, homophobe et pourtant peu à peu se dessine un autre personnage, émouvant celui-là.
Ce parti pris d’un langage vulgaire, pari tenu jusqu’à la fin du récit, peut choquer mais a du sens, et surtout est un gage de la sincérité de ce que nous confie cet homme , au point de rendre le texte bouleversant. Malgré le caractère peu académique du style, On s’accroche à ces confidences sans retenue.
Même les scènes érotiques, assez explicites, n’ont rien de choquant. Un roman qui m’aura marquée pour longtemps
Créée
le 24 oct. 2024
Critique lue 16 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Le gars qui allait quelque part
Le roman de Michel Bezbakh, tout en caricaturant à l’extrême la figure du beauf bourré de préjugés, nous offre un voyage en voiture et en pensées dans la bêtise humaine, l’incompréhension et la...
Par
le 6 déc. 2024
Difficile de trouver un titre plus explicite. Tout le long du texte, nous sommes dans la tête d’un gars qui va quelque part. Où ? On n’en sait rien. Pour quoi faire ? On n’en sait rien non plus. Tout...
Par
le 11 nov. 2024
Une écriture fluide et légère qui transporte des images tranchantes et violentes. La plume de Bezbakh est inattendue, d’une oralité sans pareil, elle suit le courant de pensées de ce gars qui ne...
Par
le 10 oct. 2024
Du même critique
C’est sur le ton d’une élégie que Kamel Daoud donne la parole à Aube, rescapée d’un massacre lors de la guerre civile en Algérie dans les années 9à. Rescapée mais muette, une décapitation ratée...
Par
le 15 oct. 2024
4 j'aime
Inspiré d’un rapport réel qui, en 1972, alertait le monde scientifique du risque majeur d’effondrement pour le milieu du vingt et unième siècle, à partir d’une modélisation qui prenait en compte de...
Par
le 11 sept. 2024
4 j'aime
Un de mes premiers coups de coeur de cette rentrée littéraire 2024 !Lorsque j’avais dévoré la trilogie Coste, je m’étais fait la réflexion que l’on sentait que l’auteur connaissait le sujet de...
Par
le 20 août 2024
4 j'aime
1